Artiste prometteuse, la jeune
Canadienne était de passage lundi soir dernier sur la scène du
Nouveau Casino. L'occasion pour nous de vérifier l'excellente
impression que nous avait laissée le premier album de Chloe sorti il
y a quelques semaines. En concert, Chloe se produit en formation
serrée et acoustique : un piano, un violon et Chloe au chant et
à la guitare sèche. Le résultat est beaucoup plus linéaire qu'en
studio, plus axé sur des sonorités folk/classique et un peu moins
soul/jazz ; le fantôme de Nick Drake passe... Chloé Charles,
sur scène c'est avant tout une présence. Elégante et féminine, la
Belle en impose. Son chant trahit une véritable implication
physique, pour aller chercher des notes parfois assez hautes et
surtout les tenir pendant de longues secondes aux cours de vocalises,
pleines d'emphases, à couper le souffle. Paradoxalement, malgré une
prestation assez statique, Chloe bouge beaucoup, les bras surtout, au
rythme de la musique, lentement donnant l'impression visuelle d'un
ralenti avec beaucoup de grâce et de sensualité. Le concert est
dans l'ensemble assez émouvant et, plus d'une fois, le spectateur
est littéralement transporté dans un torrent d'émotions diverses
grâce au charisme de l’interprète. Chloe attire immédiatement la
sympathie, n'hésitant pas à discuter avec le public entre deux
chansons avec un humour froid et pince sans rire (« le
personnage de la chanson se fait couper les mains. Normal ! »).
Beaucoup de compositions inédites, ne figurant pas sur l'album
furent jouées. On retiendra principalement la magnifique relecture,
lente et sensuelle, du « Wicked game » de Chris Isaak.
L'occasion de quitter Chloe sur une dernière pirouette, « la
vidéo était vraiment érotique ! ».
www.chloecharles.com
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