A peine cinq ans d’existence et déjà culte, c’est
l’incroyable destin des très mystérieux anglais d’Uncle Acid and the deadbeats.
Au début, il était un groupe qui vivotait comme il pouvait dans son Angleterre natale
et vendant ses deux premiers albums « Vol 1 » et le présent album
« Blood Lust » par l’intermédiaire de son site internet et sur CD-R
uniquement. Le groupe réussi cependant à attirer l’attention du label Rise
Above, qui décide, en 2011, d’éditer une édition vinyle de « Blood
Lust ». C’est alors que l’histoire s’emballe, le disque à peine sorti est
déjà épuisé. La toile s’enflamme pour Uncle Acid and the deadbeats, sur ebay il
faut alors débourser la bagatelle de 7500 livres sterling (8773 euros) pour acquérir
la version vinyle dudit album. Et tout cela pour un groupe quasiment invisible,
très peu de photos circulent, les concerts sont rarissimes, et dont personne ne
sait précisément qui sont les membres qui le compose. Jusqu’à ce que Rise Above
ne décide, en fin d’année dernière, de rééditer « Blood Lust » et
nous donne ainsi l’occasion de vérifier par nous-mêmes tout le bien que l’on
dit d’eux par ailleurs. Situés au confluent de plusieurs influences, Uncle Acid
mélange les influences dans un chaudron bouillonnant de magie noire maléfique.
Du doom metal, Uncle Acid garde les tempi lourds et obsédants, une sorte de
psychédélisme/progressif forcément très sombre (« Curse in the
trees »). La science du riff de guitare nous ramène du côté du Stoner
(« 13 candles ») et le côté un peu « sale » de la
production et les quelques légères influences blues qui traînent de ci, de là
rapprochent Uncle Acid de la scène garage (« Deaths door »,
« I’m here to kill you »). Le tout baigne dans une ambiance matinée
du second degré des films d’horreur de série B (voire Z). Et même si tout cela
est extrêmement ancré dans les années 1970 et rappelle Black Sabbath (ou
Electric Wizard pour citer un exemple plus récent), cet album est une
incontestable réussite de bout en bout.
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