Connu, enfin un peu, pour être le leader des Hayseed Dixie’s,
l’Américain John Wheeler sort son premier album solo. Solo c’est bien le mot
puisque Wheeler joue de tous les instruments sur la majorité des titres,
chapeau bas donc pour les qualités de musicien déployées ici. Intitulé « Un-American
Gothic » cet effort porte bien mal son nom, car son écoute s’apparente à
un long road trip à travers les Etats-Unis. Impression encore renforcée par les
photos ornant le livret, présentant des bâtisses et des paysages typiquement
étasuniens. Côté musique, le disque est majoritairement acoustique et mélange
folk et country, sa voix rappelle un peu Elvis Costello. Guitares acoustiques,
violon, c’est un véritable bonheur. Mais là ou Wheeler impressionne vraiment, c’est
au niveau rythmique, excellent batteur et contrebassiste (là encore c’est du
sucre pour vos oreilles), cet homme est une section rythmique à lui seul et
swingue sans interruption du début à la fin du disque (« Deeper in debt »,
magnifique). A noter deux reprises (son groupe était également connu pour cet
exercice particulier) choisies avec soin : « Eton Rifles » (The
Jam) et « Masters of war » (Bob Dylan), c’est de plus un homme de goût.
Enfin, pour la note bizarre écoutez « Küss Mich Noch Einmal »,
étrange titre chanté à moitié en anglais et à moitié en allemand. Un très bel
album et peut-être bien un premier coup de cœur pour 2013…
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