dimanche 10 février 2013

Jesus Christ Fashion Barbe + Eugene McGuinness, La Maroquinerie, 9 février 2013.

Eugene McGuinness (c) Dean Rogers

Un petit mot pour commencer sur le trio français au nom impossible, Jesus Christ Fashion Barbe qui a assuré, avec brio, la première partie. D’obédience pop rock, le trio à la formule pour le moins classique, guitare basse et batterie, à l’originalité d’inverser les rôles, la guitare (très belle collection de demi-caisse) semble dévolue aux parties rythmiques alors que la basse (magnifique Rickenbacker) assure les soli. Le groupe est bien aidé dans sa cause par un bassiste virtuose et inspiré et un batteur véloce assurant une assise rythmique des plus solides. Des claviers et aux autres boucles samplées enluminent le tout. La formule est visiblement bien rodée et cette première partie et se trouve être très agréable. Le public approuve et le groupe est gratifié d’un « pour des frenchies c’est pas mal » venu des premiers rangs.

Vint ensuite sur scène la star montante de la pop anglaise, Eugene McGuinness pour qui la sauce commence vraiment à prendre, du moins dans notre hexagone, la Maroquinerie est ce soir archi complète. On s’interroge parfois sur la direction artistique que souhaite prendre Eugene McGuinness tant son dernier album, l’excellent « The invitation to the voyage », aborde, avec classe toujours, des styles variés. Eugene fait tout et son contraire, de la surf music (« Lion ») à l’électro (« Videogame ») en passant par la new wave (« Japanese cars ») et nous laisse parfois un peu dubitatif. Il paraît évident que cet agrégat prend tout son sens une fois sur scène grâce à sa voix. Eugene est un chanteur né, belle voix, superbe interprète à l’aise dans tout les styles et crédible même en crooner (le magnifique slow « I know those old black and white movies were true » extrait de son premier album). Entouré par un groupe soudé, solide et efficace (on reconnaît son frère cadet Dominic McGuinness aux claviers) Eugene se révèle être un showman hors pair. Charismatique, tiré à quatre épingles, Eugene charme le public et tape dans les mains des spectateurs massés au premier rang, un peu à l’image du chic type qu’il est aussi dans la vie. Plusieurs nouvelles compositions furent jouées en cette soirée, une sorte de rodage avant un nouvel album, laissant supposer une nouvelle orientation plus organique avec deux guitares. Une très belle soirée est dès lors la conclusion qui s’impose.
  

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