mercredi 14 novembre 2012

Valerie June + Ben Kweller, La Maroquinerie, 12 novembre 2012.

Valerie June

La soirée comme de fort belle manière en compagnie de la belle Valerie June, toute de rouge et vert vêtue, chanteuse folk originaire du Tennessee. La première chose qui frappe chez Valerie, c’est sa voix, assez haut perchée, véhiculant beaucoup d’émotions. Entourée par sa guitare et son banjo, la belle alterne morceaux folk et country teintées de fortes incantations gospel. Alors que ses doigts caressent délicatement les cordes, on se prend à rêver d’une traversée vers le sud, c’est un beau voyage. Il paraît qu’elle est également très influencée par le rock et le blues, ce qui ne transparaît pas vraiment dans sa prestation du soir en solo intégral. Une belle découverte dont nous aurons sûrement l’occasion de reparler bientôt…

Ben Kweller
Vint ensuite, un musicien que l’on avait un peu perdu de vue mais que l’on retrouve avec un plaisir non feint, le texan Ben Kweller. Soirée chargée en émotions pour l’auteur de ces lignes puisqu’il s’agît, personnellement de mon premier concert de Kweller depuis mai 2009, trois ans et demi, c’est (trop) long… Fidèle à son habitude, Ben arrive sur scène en bondissant tel un cabri entouré de ses nouveaux musiciens, un batteur et un bassiste. Pour son retour, Kweller renoue avec la formule du power trio qui était la sienne lorsqu’on l’avait découvert en 2002, il y a déjà dix ans. La section rythmique est assez discrète et quitte rapidement la scène, laissant Ben assurer tout seul ce qu’il fait à la perfection. Alternant entre ses deux instruments de prédilection, la guitare ou le piano, le set fait transparaître les influences de Ben Kweller écartelée entre la power pop des années 1990 (Weezer, Ben Folds, Elliott Smith etc…) et des styles nettement plus terriens (la country, le folk…). Quelque soit le style, Ben l’attaque avec la même énergie. Peu importe que la guitare soit électrifiée ou non, Kweller envoie et frappe ses cordes avec la même puissance. Son charisme et son sens de l’humour (Où est mon harmonica ? Il faut que je trouve mes piles ? « C’est cool » son expression préférée en français) permettent ainsi d’éviter l’apathie, défaut récurent des performances acoustiques. Le solo met aussi en valeur la qualité d’écriture de Kweller dont on peut affirmer sans choquer grand monde qu’il est l’un des meilleurs songwriter de sa génération, un type talentueux tout simplement, capable à chaque fois de trouver la mélodie imparable. Dans un monde parfait un mec comme lui devrait avoir beaucoup de succès.



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