Apparue il y a un an avec un premier EP prometteur, la jeune
Alex Winston est de retour avec un premier album, éponyme, sur lequel on
retrouve « Sister Wife », « Choice Notes » et
« Locomotive » déjà présentes sur son effort inaugural. Sur ce
premier opus, Alex Winston s’impose comme une artiste à la croisée des chemins
coincée dans une bulle spatio-temporelle quelque part entre les sixties et le
vingt et unième siècle. Alex regarde le monde avec ses yeux de jeune fille et
s’en amuse. L’album s’écoute comme une chronique pop dédiée aux
« outcasts », aux marginaux qu’ils soient sosies d’Elvis (« Velvet
Elvis ») ou gourou évangéliste/guérisseur (« Benny »). Native de
Detroit, Alex a probablement grandi sur le son de la Motown dont on retrouve quelques
traces ça et là dans sa voix mais aussi dans les chœurs féminins qui parsèment
cet effort. L’album se présente ainsi comme un disque d’une facture plutôt
classique présenté dans un emballage moderne (« Shock Me ») grâce à
sa production assurée par Charlie Hugall (Florence and the machines), le duo
électro new yorkais The Knocks et Bjorn Yttling. Une production riche et
rutilante mais qui a su garder la fraîcheur et le « feel good »
propres aux girls groups des années 60 dont regorgent les compositions d’Alex
(« Medicine », « Velvet Elvis », « Sister Wife »,
« Choice Notes »). Chanteuse formée à l’Opéra, Alex étonne tout au
long de l’album, sa voix pourtant cristalline fait étonnamment sensation par
son ampleur et sa profondeur. Une star est née.
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