mercredi 29 février 2012

The Artist


Je n’ai pas pu me priver de ce petit plaisir coupable, celui d’évoquer le temps de ce billet le film « The Artist » l’un de mes coups de cœur de l’année cinématographique. Ce film m’a beaucoup touché et voici pourquoi.

A moins d’être sourd, muet et aveugle il est impossible d’avoir échappé à la tornade médiatique qui s’est développée autour du film de Michel Hazanavicius, The Artist, ces derniers jours. Parmi la kyrielle de récompenses obtenues par le film au quatre coins du globe il en est une qui me semble particulièrement pertinente et sur laquelle j’aimerais revenir, l’Oscar de la meilleure musique remportée par le compositeur Ludovic Bource. Car pour une fois, l’Académie a eu le bon goût de récompenser un projet particulièrement musical. Cela n’aura échappé à personne, The Artist est un film muet. Conséquence directe, il y a beaucoup plus de musique dans ce film que dans une production parlante « classique ». Le score n’est pas uniquement présent dans le fond pour souligner l’intensité dramatique ou les scènes d’actions comme une sorte de fond sonore. Non, la partition de Ludovic Bource, fait partie intégrante de film et de son scénario et est présente quasiment du début à la fin. En outre la musique fait partie des astuces, au même titre que les cartons, dénichées par Michel Hazanavicius pour compenser l’absence de dialogues. De plus cet Oscar vient récompenser un travail fait à l’ancienne, avec grand orchestre, celui philharmonique de Flandres à Bruxelles, de 80 musiciens et puisant sa source dans la musique classique et le jazz swing. Hélas, hélas, hélas, de la grande bande originale au grand disque il y a parfois une marche considérable. Ce qui fait la force de The Artist, le film est aussi ce qui tue The Artist, le disque comme un couteau à double tranchant. Comme on l’a évoqué plus haut, la musique est présente quasiment du début à la fin, autre conséquence, malheureuse pour le coup, les thèmes, aussi excellents soient-ils par ailleurs (notamment « George Valentin » plein de swing), sont longs, très longs voir trop longs. On sent parfois une pointe de lassitude poindre le bout du nez. The Artist, tombe alors dans le travers classique des bandes originales de film qui perdent de leur impact dès lors qu’elles sont écoutées sans les images qu’elles sont supposées soutenir. Même si en l’espèce The Artist tient largement la route. Mais quoi qu’il en soit que tout cela ne vous empêche pas de (re)découvrir ce petit bijou lors de sa (troisième !!!!) ressortie en salles ce mercredi.



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