Retour sur une scène parisienne de la légende country Steve Earle, avec son groupe The Dukes à ses côtés. C’est un également un retour à ses racines une fois passée la phase expérimentale ou il était accompagné d’un DJ. Un changement toutefois, le groupe s’appelle dorénavant The Dukes and Duchesses puisqu’il compte dans ses rangs deux musiciennes y compris sa femme Allison Moorer. Au cours de cette soirée, qui s’est déroulée en deux temps, un premier set en remplacement de la première partie d’une heure environ suivi d’un deuxième set beaucoup plus long, Steve Earle a revisité sa carrière et les différents styles musicaux qu’il a visité au cours de cette dernière. De la country bien sur mais aussi du rock nettement plus lourd (« Copperhead Road ») et du folk (« My old friend the blues »). Pour ce faire Earle utilise toute une palette d’instruments qui va de la guitare au bouzouki (une guitare grecque) en passant par le violon, l’orgue et l’accordéon. Autre atout dans la manche de ce vieux barde de Steve Earle un excellent groupe et un particulier un talentueux guitariste, Chris Masterson originaire d’Houston (Texas). Retenez ce nom, ce type là est brillant. Pas chien, Earle laisse à chaque musicien le temps pour s’exprimer quitte à se retrouver au rang de simple sideman. Allison Moorer (par ailleurs auteur de jolis contre-chants) a pu caser plusieurs compos perso, idem pour le fameux Chris Masterson (qui œuvre aussi dans le groupe The Mastersons) et même le bassiste aura droit à son petit quart d’heure de gloire. Evidemment connaissant l’engagement du bonhomme, le show prend parfois des allures de tribune politique et en particulier quelques petites piques sur le sujet de l’immigration. Les artistes country étant assez rares de ce côté-ci de l’Atlantique, on ne peut que se féliciter d’avoir pu assister à cette bien dépaysante soirée.
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