Après des années à se traîner les guêtres dans le sous sol de la gloire, années qui ont fait d’eux des sidemen recherchés (chez No one is innocent et Superbus notamment) le tandem Shanka (guitare) et Greg Jacks (batterie) décide de mettre en musique ses envies personnelles. Complété par Gaspard Murphy, guitariste fils d’Elliott et ancien élève musicien de Shanka, et le bassiste Steven Galtera la formation ainsi née sous le nom de The Dukes se fait rapidement un nom partant en tournée sur toutes les scènes d’Europe (oui oui d’Europe et pas uniquement de France, fait exceptionnel pour les groupes de notre pays qui ont en général bien du mal à passer les frontières). Un premier EP a vu le jour l’année dernière (« Resilient Lovers » chronique ici) et enfin cet album inaugural « Victory » que l’on découvre maintenant avec une émotion particulière. Et les ex-fans des années 90 à la recherche des émotions perdues de leur jeunesse ne pourront que se réjouir d’avoir un nouveau groupe à écouter. Tout au long des treize plages de l’album The Dukes renoue avec une certaine idée du rock indé telle qu’on l’entendait à l’époque en croisant les influences entre mélodies pop (« Low Men », « The Mangler », «Where angels fear to tread »), grosse énergie venue du métal / punk (« The stooge », « Laughter ») et on peut même y entendre un peu de country (« Sugar Cut »). Tout cela pour atteindre au final une balance quasi parfaite. On y découvre aussi un chanteur (pas du tout ridicule en anglais), Shanka, qui a une très belle voix, éraillée juste à point sur les morceaux les plus abrasifs (« Heirs of Icarus ») et mélodique sur tout le reste, que ce petit cachottier nous avait caché toutes ces années. Victory comme victoire, celle d’un rock racé, rageur et sans concession.
Sortie le 5 décembre.
coïncidence... je viens de mater çà http://www.youtube.com/watch?v=g_RKGt4ppJk&feature=player_embedded sur une de leur song, pas inintéressant
RépondreSupprimerdu coup, ai été écouter et le petit coté dEus sur Low Men est pas déplaisant !