Décidément, la scène de Besançon semble être inépuisable et riche de groupes de qualité avec souvent un nom commençant par la lettre S (Silent, Steno P, Slide on Venus) à laquelle vient s’ajouter maintenant Stellardrive. Ce quintet a fait le choix d’une musique instrumentale, à l’exception de quelques voix samplées ici et là. C’est une démarche à la fois intelligente et malheureusement trop rare par les temps qui courent et que ferait bien d’adopter certains groupes à l’anglais trop rudimentaire. Bref, passons… Cet album, au digipack très classe, est plutôt court, 7 titres un peu plus d’une demi-heure pendant laquelle les Stellardrive vont passer par différents états du rock à tendance planante voire progressive à de franches attaques métalliques. Le concept se matérialise par des compositions assez longues, laissant suffisamment de marge au groupe pour en exploiter toutes les possibilités et les moindres recoins. Après des intros calmes à base d’arpèges mélodiques et de nappes synthétiques, Stellardrive sort la grosse artillerie : martèlement de batterie (on souffre pour les pauvres cymbales) et guitares déchaînées. La musique ressemble à la courbe d’un oscilloscope faîte de hauts et de bas correspondants à des pics de tensions qui redescendent calmement avant de remonter en flèche d’un seul bloc. Par son ampleur quasi cinématographique, production soignée et son impeccable, la musique de Stellardrive rappelle celle des américains de Gifts from Enola (chronique ici) dont les lecteurs de cette page se rappellent peut-être. Elle prouve surtout qu’en l’espèce, on est capable en France de faire aussi bien qu’aux Etats-Unis.
www.myspace.com/stellardrivemusic
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