Mine de rien, en toute discrétion, les belges d’Eté 67 sont en train de réaliser un petit exploit : un album teinté de country music entièrement chanté en français. Comme quoi bien des choses sont possibles. Situé au croisement du folk, du rock et de la country donc, Eté 67 propose un album particulièrement roots, enregistré à l’ancienne, live en studio, à l’aide de matériel vintage (Orgue Hammond, Harmonium 1920, piano, Harmonium indien pour la bonne touche psychédélique…). Une démarche appliquée à la lettre qui au final fait toute la différence. Car cela s’entend. Aérienne, apaisée, la musique d’Eté 67 plane au-dessus des contraintes et des tracas, une forme de légèreté, qui sied à ravir au timbre délicat du chanteur Nicolas Michaux, et fait s’envoler l’auditeur au passage. Délicate en dépit de quelques solis de guitares bien sentis, hérités du rock garage, et d’affolements rythmiques, la musique d’Eté 67 se révèle plutôt lumineuse malgré de textes aux thématiques assez sombres. Quatre ans après un premier album couronné de succès, Eté 67 a bel et bien passé une frontière, celle du « toujours délicat » deuxième album.
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