Nouveau venu sur la scène blues française, le quintet Cotton Belly’s a la particularité d’évoluer dans un registre des plus ruraux. Un blues majoritairement acoustique, avec harmonica, guitare parfois slidée, basse ou contrebasse et batterie ou cajon suivant les configurations. Les membres du groupe sont tellement imprégnés de cette culture rurale qu’ils l’ont faite leur. L’exécution est parfaite, la voix sonne juste, les interventions de l’harmonica sont inspirées. Mais surtout, le groupe a su injecter une bonne dose de swing dans son blues. A ce titre l’entrée en matière est parfaite. Les trois premières plages, à savoir « Barbecue », « Cup song » et « Ghost baby blues » sont remarquables. On a beau parler de musique acoustique, cela déménage bien quand même sur un tempo plutôt enlevé. On est de suite transporté en plein bayou, les fourmis dans les jambes. Plus électrique et plus lente « Stranger at home » apporte un contrepoint intéressant et la touche de feeling indispensable à tout bon disque « bleu » qui se respecte. « Shy boy » explore une autre voie, plus minimaliste, où le seul accompagnement musical est constitué de claquement de mains, d’harmonica et un peu de contrabasse sur la fin. Les instrumentaux « La promenade du kid » au banjo et « Cotton Jig » sont teintées d’une couleur plus country. L’album va ainsi de surprises en surprises au gré des routes. Creusant toujours, peu ou prou, le même sillon, les Cotton Belly’s ont néanmoins réussi à trouver de la variété, tout en respectant une belle unité de son. Un excellent album.
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