dimanche 19 septembre 2010

Bertrand Belin : « Hypernuit »


Après avoir longtemps joué pour les autres, le multi-instrumentiste Bertrand Belin (guitare, banjo, violon) sort son nouvel effort, le troisième, très justement intitulé « Hypernuit ». Ce nouvel album, Belin l’a conçu assez modestement accompagné de Tatiana Mladenovitch à la batterie et de Thibault Frisoni à la basse. Un disque assez intimiste donc « qui parle moins mais en dit plus » et qui a le don de nous plonger au cœur d’une « hypernuit ». Sa chanson mâtinée de pop et de folk se rapproche, pour la voix surtout, d’Alain Bashung, on pense aussi parfois à ce grand ascète de Leonard Cohen. C’est la limite de la démarche de Belin, il y a comme quelque chose d’austère dans cet opus qui confine à la sècheresse. Cependant l’élégance et le raffinement de Bertrand Belin permettent toutefois de compenser. Au niveau des textes Bertrand innove. Partant du principe qu’une chanson s’écoute et ne se lit pas, Bertrand a très peu écrit mais « mis le casque sur les oreilles et chanté directement (…) les textes sont nés au sein même de la musique ». En conséquences les paroles sont assez elliptiques mais très subtiles comme ce désir amoureux évoqué dans « Neige au soleil ». Finalement, alors que l’écoute du disque s’achève on se surprend à penser que cette « Hypernuit » est beaucoup plus ambitieuse qu’il n’y paraît au premier abord. Un disque de saison alors que les premières effluves de l’automne se font sentir. Malgré les quelques réserves émises, sa délicatesse fait beaucoup de bien.

www.bertrandbelin.com

www.myspace.com/bertrandbelin

www.facebook.com/bertrandbelin

2 commentaires:

  1. Bon sang d'bois voilà une bonne nouvelle. Il va falloir que j'aille jeter une oreille sur la chose.

    RépondreSupprimer
  2. Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

    RépondreSupprimer