jeudi 15 avril 2010

The Black Box Revelation, Le Point Ephémère, 14 avril 2010.


Alors, comme ça tu aimes le rock n’roll sauvage, débridé et les décibels qui déboulent en cascade. Bouge pas mon pote tu vas être servi. Originaires de Bruxelles, le duo guitare/batterie The Black Box Revelation a mis une sacrée pagaille au Point Ephémère mercredi soir. La soirée commence dans un nuage de fumigène bleu. Arc-bouté derrière sa guitare Jan Paternoster toise le public. Derrière sa batterie Dries Van Dijck impressionne. Tout rouge, le sourire aux lèvres, il doit pourtant livrer une lutte de tout les instants pour maintenir le rythme effréné. Sa force de frappe est dantesque en live beaucoup plus que sur disque. Comme batteur il se poserait comme l’héritier d’une lignée commencée par John Bonham (Led Zeppelin) et perpétuée par Dave Grohl (Nirvana). Une frappe lourde, donc mais avec un peu de mal à groover. Au fur et à mesure de la soirée l’effervescence gagne le public, dans la fosse on fait le remake des Superstars du Catch. On saute dans tous les sens, bousculade, des types se retrouvent portés par le public les jambes en l’air et la tête en bas sans que l’on ait le temps de comprendre ce qui s’est passé. Sur scène Jan Paternoster ne décroche pas un sourire, la guitare, c’est une affaire sérieuse. Tout juste paraît-il s’amuser du bordel créé par son groupe. Le concert est intense. L’alchimie entre les deux musiciens est impressionnante ils sont en transe. Le son est crade, ça sent la sueur. Les titres défilent dans une veine blues passée à la râpe punk. Le show se termine par une version exsangue « Here comes the kick » (le titre qui clôture également leur deuxième album) qui frôle le quart d’heure psychédélique à souhait. On quitte exténué le Point Ephémère et on trouve dans les lumières se reflétant dans le canal Saint-Martin, qui jouxte cette petite salle, une étrange source de sérénité…
http://www.blackboxrevelation.com/

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