dimanche 2 août 2009

Demis


Voici l’album improbable de l’an 2009, le disque d’un artiste dont personne n’attendait plus rien, le nouvel opus de Demis Roussos. Oui, oui, Demis Roussos, jamais je n’aurai imaginé chroniquer un album de Demis Roussos, si on m’avait dit cela au moment où j’ai commencé ce blog, je serai certainement parti dans un fou rire. Et j’aurai été vraiment con, tellement ce disque est une excellente et inattendue surprise. La démarche n’est pas sans rappeler celle du regretté Nathaniel Mayer sur son ultime album : pour se relancer Demis a fait appel à la relève du rock britannique avec notamment l’excellent Lewis Wharton (le bassiste de Little Barrie) et le guitariste Sébastien Martel. Pour la musique Roussos revient aux fondamentaux, le blues, la soul et les chœurs gospel. Les guitares sont grasses et les mélodies, avec cuivres en renfort sur quelques titres, sont bien écrites et se retiennent sans difficulté dès la première écoute. Et voilà, le tour est joué, l’affaire est faîte, le disque enchaîne les perles pendant une grosse demi-heure sans temps mort ni filler avec la précision d’un chrono suisse. Demis s’amuse et y prend du plaisir, c’est communicatif et cela s’entend. Et en plus cela va comme un gant à la voix éraillée de Demis Roussos, je crois bien que je ne l’avais jamais entendu chanter comme cela, en fait son grand modèle s’appelle Otis Redding. Et un dernier conseil avant de vous quitter, ne ratez pas la tournée puisqu’il sera, paraît-il, accompagné par Little Barrie au grand complet (et j’en profite pour appeler de mes tous mes vœux un nouvel album de ce groupe).
http://www.demisroussos.net/
www.myspace.com/demisroussosmusic


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