dimanche 18 mai 2008

Silent : Listen


Même si je suis plutôt le genre de garçon à s’enthousiasmer pour un riff de guitare incisif ou un break de batterie funky, je garde cependant une oreille sur les musiques électroniques. C’est ainsi que dans le cadre de mes pérégrinations diverses, je suis tombé par le plus grand des hasards, sur le duo français Silent, composé de Frank aux machines et Nicolas à la batterie.

Anagramme de Silent, « Listen » est le nom du coffret regroupant les enregistrements du groupe. Quatre CD, d’une durée variant entre 15 et 25 minutes, comme autant de chapitres dans la vie du duo. Le coffret est extrêmement bien présenté, chaque disque est enveloppé dans une affiche A4 qui, après un savant pliage, devient un digipack. Le tout est inséré dans un fourreau. C’est assez rare dans le milieu indépendant, où bien souvent, la thune manque trop pour se permettre ce genre de fantaisies (rappelons que Silent n’est soutenu par aucun label). L’objet a été conçu avec, osons le mot, amour.

Le premier disque « Oneseq » est le plus ambiant. A base de nappes synthétiques, la musique de Silent semble tout droit sortie de la bande originale d’un thriller imaginaire… L’angoisse distillée ici est, par moment, quasiment palpable…

C’est une voix robotique, « vocodoïsée » qui nous souhaite la bienvenue dans le deuxième disque « CAC 40 ». Toujours aussi « ambiant », l’univers de Silent est plus apaisé, serein. Le calme après la tempête en quelque sorte. L’éclaircie après la pluie. Cela peut paraître étonnant de la part d’un duo électro, mais « Mr Wanna », et l’arpège de guitare samplé, sonne comme la bande originale d’un western. « Wallstreet », grâce à la batterie de Nico, est plus swing.

La troisième partie, « Noise », porte particulièrement bien son titre. Porté par une batterie puissante, c’est la face rock du duo qui est exposée ici. Bien qu’il n’y ait pas de guitares, mais uniquement des samples et des machines, ce troisième disque distille une dynamique et une énergie typiquement binaire. On pense à Depeche Mode, la voix en moins.

Enfin le dernier cd « Inact » est plus funky. Particulièrement la première plage, « Poison », à base de breakbeat hip-hop, scratches à l’appui, pas loin d’être le morceau du coffret que je préfère.

Comme vous avez pu le lire, tout au long de ces quatre disques, Silent propose des univers divers et variés quoique cohérents. Serait-ce le son du silence ?

http://www.soundofsilent.com/


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