lundi 28 avril 2008

Robin Trower, Le Plan, Ris-Orangis, 26 avril 2008.




Même s’il n’a jamais bénéficié du même crédit que ses collègues et contemporains, Eric Clapton, Jeff Beck et Jimmy Page, Robin Trower est l’un des guitaristes les plus intéressant issus de la scène rock anglaise de la fin des années 60. Entre 1967 et 1971, Robin Trower fut le guitariste du groupe Procol Harum, mondialement connu grâce au hit « A whiter shade of pale ». Bluesman dans l’âme, Robin Trower, se sentit vite à l’étroit dans ce groupe, se reconnaissant à peine dans le mélange psychédélique/progressif pratiqué par le sextet. En 1973, Robin publie son premier album solo, sous son nom propre, alors qu’il n’a jamais, ou si peu, chanté de sa vie. Une image vient immédiatement à l’esprit à l’écoute de la guitare de Robin Trower, celle de Jimi Hendrix, auquel il a souvent été comparé. Si l’influence d’Hendrix est évidente chez Robin, ce dernier a néanmoins sa propre personnalité. Il est quoi qu’il en soit (avec les Black Keys), l’un des plus dignes des héritiers d’Hendrix, la folie et la flamboyance en moins. Mais quelqu’un est-il seulement capable d’égaler l’immense Jimi dans ce domaine là ?

Le fait que le concert de ce soir ait lieu non pas à Paris mais à Ris-Orangis, une banlieue perdue au milieu des champs, est quelque part symptomatique du manque de crédit accordé à Robin Trower. Je dis ça, mais il ne faut surtout pas le prendre comme une insulte faite au Plan, par ailleurs une belle salle noire et rouge qui me rappelle un peu le New Morning et dans laquelle on a été très bien accueilli, qui se bat pour exister à côté de Paris et propose régulièrement des concerts de qualité et dans laquelle plusieurs pointures internationales se sont déjà produit. La rue où est située le Plan a d’ailleurs été rebaptisée rue Rory Gallagher, en hommage au grand bluesman irlandais qui avait ses habitudes ici. C’est sur, j’adorerai avoir un endroit comme celui-là à Créteil… C’est juste que c’est un peu une aventure pour aller jusqu’à là-bas, et je ne vous parle même pas du retour (laborieux, c’est le moins que l’on puisse dire !) en pleine nuit !

Bref, fin de la parenthèse, parlons musique maintenant ! Et sur ce plan là, Robin Trower n’a rien à envier à personne et en remontre même aux jeunes turcs de la scène rock actuelle. Extrêmement bien entouré par un groupe de vieux de la vieille qui connaît toutes les ficelles par cœur, Robin a donné une prestation avec l’enthousiasme d’un jouvenceau ! Comptant avec gourmandise, « one two three four », entre chaque chanson et se contorsionnant de plaisir derrière sa Fender. Sa wha-wha infernale m’a envoyé au paradis plus d’une fois au cours de cette soirée ! Ca c’est du rock n’roll Baby ! J’aimerais pour finir rendre hommage au chanteur, valeureux, une bonne voix mais qui manque cruellement de charisme et s’est effacé plusieurs fois derrière la guitare de Trower au point même de quitter la scène à plusieurs reprises.

http://www.trowerpower.com/


Robin Trower : "Too rolling stoned" (live)


Robin Trower : "Day of the eagle" (live)

4 commentaires:

  1. Hi Regis. My name is Jeremy - the New Zealander who met you at the train station after the Trower show. Your review is superb - I agree with you, especially regarding the vocalist, Davey Pattison - he has a great voice but he lacks on-stage charisma. I've also written a review of the Trower show if you're interested.

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  2. Hi Jeremy,

    Thank you for visiting and leaving a comment and welcome in the jukebox !

    I'll be interested in reading your review, where can i find it ?

    Also, thanks for reminding me the name of the singer, he's so discreet, i couldn't remember him !

    Cheers,
    Regis

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  3. Regis: I've been away on holiday, just got back and read your comment. I don't have a website or blog (I'm not that sophisticated yet!). Can I send you the review by email? Also, I just did a review of the Robert Plant/Alison Krauss concert - at the Grand Rex last Tuesday 13th May. I don't post them to a website - I just send them to friends.

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  4. Déjà du temps de Procol sa guitare faisait merveille.

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