dimanche 27 mai 2007

SHOWTIME ! Audition MJC La Haye Aux Moines, Créteil, 26 Mai 2007.


Andy Warhol l’a dit, on aura tous notre quart d’heure de gloire. Et je dois être chanceux puisque j’y ai droit tous les ans. Et pas qu’un quart d’heure, non, non, vingt bonnes minutes ! C’est aujourd’hui l’audition annuelle, le spectacle de fin d’année de la MJC ou je prends mes cours de musique. Et j’ai été très occupé cet après-midi, puisque je prends des cours de guitare et de batterie et que, fidèle à mes engagements, je dois jouer des deux, pas en même temps tout de même ! Mes partenaires dans le crime sont aujourd’hui Adrien à la guitare, Alain, le prof de guitare, qui aujourd’hui assure la basse (sur une superbe Fender qu’il a acheté en 1970) et le chant et enfin, Zoé, Charlotte et votre fidèle serviteur qui se succèdent à la batterie.

A peine arrivé, je suis déjà en panique quand je vois le tome basse de la batterie en train de se casser à moitié la gueule sur deux pieds (au lieu de trois). On m’explique : « Tu vois, la vis est tombée à l’intérieur et il faut une pince spéciale pour tout ouvrir. T’as pas ça sur toi par hasard ? ». Je me résout à l’idée de jouer sans quand Mac Giver fait son apparition sous les traits de Laurent, le prof de batterie, qui sort la fameuse pince en sifflotant, l’air de rien : « j’ai toujours ça sur moi au cas où… ».

Après quelques réglages sonores, on profite des quelques éclaircies de la journée en attendant que les spectateurs arrivent. Je sirote un coca, il fait lourd, une chaleur pas possible dans la salle. La salle dans laquelle on se produit est habituellement utilisée pour les cours de danse, pas tellement faite pour la musique live, ça résonne beaucoup. Les fenêtres sur le mur droit laissent échapper quelques rayons de soleil entre les branchages des arbres c’est agréable. Au plafond subsistent quelques décorations de Nöel. La salle est maintenant pleine, plus le choix, il faut y aller. On commence à quatre, Laurent, Zoé, Charlotte et moi alignés derrière la batterie pour une batucada, un rythme brésilien. Je me plante un peu au milieu mais bon ça ne s’entend pas trop, donc il n’y a rien de grave.

« Vous aimez le Rock n’roll ? » demande Alain au public avant que nous attaquions notre premier morceau « Suzie Q », une reprise de Creedence Clearwater Revival. Aussitôt je me décompose, mon ampli ne marche pas ! Je secoue les bras en l’air, attendez je n’ai pas de son, au secours je me noie ! (bon, ok, j’exagère un peu). Dieu (lire Laurent) fait alors son apparition et me remet le bidule en route d’une pichenette bien sentie, cet homme est mon sauveur !

Et c’est parti…

J’assure la partie rythmique ça va, pas de problème. On enchaîne ensuite notre deuxième morceau un instrumental intitulé « Chitlin’con carne », c’est Alain qui a dégotté ce truc, je ne sais absolument pas d’où ça sort. Là je n’ai que trois accords à jouer en boucle, je m’acquitte de ma tâche avant de remplacer Charlotte derrière les fûts, elle me glisse un « bonne chance » au passage. J’attrape mes baguette, là on joue un blues en 12/8 à moitié improvisé, composé pendant les répétitions. Nous sommes en trio avec Adrien à la guitare et Alain à la basse. Alain : « A la batterie : Régis et l’année prochaine il joue aussi du saxophone ! » Tu rêves, toi, tu le sais ? Donc je m’imprègne du rythme qui est ternaire. Je regarde mes partenaires dans le crime, tout le monde est prêt ? 1,2,3 1,2,3 on y va ! J’essaye de tenir la baraque du mieux possible, je me plante un peu sur le break, mais ça ne s’entend pas. Alain improvise les paroles en anglais. A la fin, Laurent me tape sur l’épaule, t’as assuré mon pote ! Il n’a pas vu que j’ai frôlé la crise d’apoplexie ! Les vingt minutes de gloire touchent à leur fin alors que l’on inverse la batterie pour Zoé qui est gauchère. Je reprends mon Epiphone LesPaul à paillettes pour le dernier morceau, « Honky Tonk Woman », la reprise des Stones où je joue le rôle de Keith Richards. J’adore les Stones depuis mon adolescence, donc le moment est d’importance ! A la fin de la chanson, la foule est en délire, c’est Woodstock, les gens hurlent, sautent dans tous sens, les filles me jettent leurs soutifs, non je déconne, on a juste eu des applaudissements !

Je quitte la MJC alors que l’orage commence à tonner, pour la deuxième fois en deux jours je me tape la pluie, la météo commence à sérieusement contrarier mes plans ce week end !

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