Il n’y a pas que Céline Dion et Garou au Québec. Il y a même eu et encore d’excellents groupes de rock (cf. mon post sur le nombre). Malheureusement, certaines choses ne traversent pas l’Atlantique. Et c’est d’autant plus regrettable car nous partageons la même langue maternelle avec le Québec et nous avons donc un important patrimoine culturel en commun (la même remarque est aussi valable pour l’Afrique). Prenez Jean « Dead Wolf » Leclerc. Dans les années 90, il a eu sa petite heure de gloire sous le pseudonyme « Jean Leloup » (a.k.a Johnny The Wolf) avec une chanson intitulée 1990, sortie à peu près à la même époque, et qui a même connu les honneurs du TOP 50. 1990 n’est pas, loin s’en faut, sa meilleure chanson, elle est pourtant (inexplicablement) la seule à avoir eu une quelconque résonance chez nous. Après avoir organisé son Rock n’Roll suicide à la Ziggy Stardust, Leloup renaît sous son nom de baptême de Leclerc, et un nouvel album intitulé « Mexico ». Première constatation, le disque sonne beaucoup plus funky que d’habitude, est-ce en Afrique où il a en partie grandi que Jean a chopé un tel sens du rythme ? Adieu donc les guitares acoustiques et vive les guitares électriques, pédales wha-wha, delay donnant un effet « chewing gum » au son. Selon les indications de la pochette, Jean a joué tous les instruments et assuré toutes les voix sur le disque, sans oublier le mix et la production. Il convient donc de saluer la somme de travail que cela représente. Mais peut-être touche-t-on là la limite. Car malgré quelques bons moments, l’ensemble sonne comme un patchwork sonore (l’album compile 17 titres en 50 minutes), avec une tonne d’idées plus ou moins bonnes. Un ingénieur du son ou un producteur l’aurait aidé à faire le tri entre les bonnes ou fausses bonnes idées. Un album agréable malgré tout.
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