lundi 9 juin 2025

Cunningham Bird

 


Martingale de l’histoire du rock l’album Buckingham Nicks (1973) est autant considéré comme un classique du rock qu’un marqueur important de l’histoire ; sorti juste avant que la paire Stevie Nicks / Lindsay Buckingham ne parte rejoindre Fleetwood Mac deuxième mouture. Un disque important donc, mais assez méconnu, jamais réédité en CD et dont le prix s’envole jusqu’à dépasser les mille euros sur les plateformes spécialisées (étant entendu que l’on parle là d’un vinyle et non d’une vulgaire playlist sur youtube). C’est donc à un classique qu’une autre paire, composée du chanteur/violoniste Andrew Bird et de la chanteuse/guitariste Madison Cunningham a décidé de rendre hommage reprenant l’intégralité du disque en suivant le même séquençage que l’original. Evidemment avec un tel matériel à disposition le duo est assis sur une mine d’or et ne manque pas l’occasion, servie sur un plateau, d’aligner les perles (on pense en particulier à « Don’t let me down again ») qu’ils prennent cependant soin d’arranger à leur goûts, assez différents des originaux, s’articulant autour du violon et de la guitare folk (« Races are run » ; « Lola (my love) »). Le clavier et la batterie ajoutent du peps quand nécessaire mais s’effacent volontiers lors des moments plus intimes (« Django » ; « Frozen Love »). Les voix des deux protagonistes se mêlent à merveille, c’est à la fois un classique revisité avec bonheur et réussite et, aussi, une redécouverte eu égard à la rareté de l’original. De quoi revivre les grandes heures du rock des années 70 où il était possible de conjuguer FM et qualité.



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