jeudi 8 mai 2025

XIXA : « Xolo »

 


Originaire de Tucson (Arizona), Brian Lopez et Gabriel Sullivan ont côtoyé, et joué, avec quelques légendes locales, Calexico ou Giant Sand, avant de lancer leur propre projet sous l’alias mystérieux de Xixa. Et c’est à un drôle de rodéo que nous convie le duo pour ce nouveau (et semble-t-il dernier) album. Comme on pouvait s’y attendre l’album dans son ensemble baigne dans une ambiance très marqué par l’ouest américain. Une sorte d’americana nimbée de guitares folk. Pour un peu on sentirait le vent du désert, le sable et la poussière qui se soulèvent, passer par delà les enceintes. Mais le ciel d’un bleu céruléen, les cactus et le désert ne sauraient faire oublier la proximité de la frontière mexicaine. L’ambiance latine y afférent, cumbia, accordéon et trompettes (« La Danza de los Jaguares »), fait ainsi totalement partie du décor et s’amalgame agréablement au folk countrysant qui constitue le cœur de la musique du groupe (« Waves of Serenity »). A ces éléments disparates vient s’ajouter d’autres ingrédients plus surprenants. Ainsi une écoute attentive permet de déceler une brutalité intrinsèque dans les compositions (« Xolo de Galaxia » ; « Xolocitzcuintli ») qui laisse à penser que le duo a du ingérer pas mal de heavy-metal dans sa jeunesse. A contrario, l’album laisse une libre part à une forme de psychédélisme planant, parfois à la limite de l’expérimentation, sur une grande partie des arrangements de l’album. Enfin, dans ce contexte la new wave assumée de « It doesn’t matter » (avec Rosie et Mick de Modern English) pourrait sembler quelque peu hors de propos. Comme par miracle il n’en est rien et, une fois de plus, tout semble s’amalgamer avec autant de cohérence que les pièces d’un puzzle musical. C’est la note éthérée, calme et planante de « Heart of the world », qui ponctue l’album mettant ainsi fin à ce disque aussi beau que déroutant.

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