Comment a débuté le projet AVA et qui retrouve-t-on avec toi dans ce nouveau groupe ?
Jérémy Barlozzo : Ava, ça commence par la rencontre entre Dimitri Leroy et moi dans une soirée il y a environ un an. La vérité, c'est qu'on se connaissait depuis longtemps mais qu'on avait des échos peu flatteurs l'un de l'autre. A cette soirée, on a été un peu obligé de discuter et nous nous sommes rendu compte qu'on avait en fait pas mal d'envies communes.
Il m'a envoyé un titre instrumental par mail. Très naturellement, je me suis mis à écrire en français ce qui a été une petite surprise pour tout le monde. Ce titre, c'est devenu « Comme si c'était » qu'on peut retrouver maintenant sur notre myspace. C'est comme ça que Ava est né.
Comment définirais-tu ce nouveau projet par rapport à tes expériences passées ?
JB : Et bien déjà, c'est en français et c'est une toute autre approche de l'écriture. Ava, c'est un groupe pop, très mélancolique et sensible. On s'applique à développer des mélodies de voix très marquées, le tout sur une musique très orchestrée. Mais ce qui est intéressant, c'est qu'on ne s'interdit vraiment rien. Dimitri est très à l'aise avec beaucoup d'instruments ce qui lui laisse pas mal de liberté.
Comment vous êtes vous retrouvé sur la BO de "Poupoupidou" ?
JB : Peu de temps après avoir composé « Comme si c'était », le morceau a atterri dans les mains de Gérald Hustache Mathieu, le réalisateur de Poupoupidou, et la sensibilité du morceau l'a suffisamment touché pour qu'il évoque la possibilité d'une collaboration. Nous lui avons donc proposé la reprise de « I wanna be loved by you » et il a vraiment accroché.
Gérald s'est beaucoup impliqué dans la BO, il avait plein d'idées, beaucoup d'indications. Apres la lecture du scénario, nous lui avons proposé quelques chansons puis d'autres après avoir vu les premières images. C'était un processus très long mais très enrichissant pour nous et au final une vraie fierté de travailler sur un film avec un pitch aussi atypique. Nous nous sommes vraiment mis au service de l'image et du film d'où ce retour à la langue anglaise qui collait mieux à la vision "américanisante" que Gérald voulait donner de Mouthe. Il nous également poussé à garder cette forme acoustique très fragile excepté pour « Chemistry » dont la partie instrumentale est plus riche. C'est un vrai exercice mais le travail avec Gérald s'est fait finalement assez naturellement.
Faire de la musique de film, c'est quelque chose que tu as toujours voulu faire toi qui a étudié le cinéma ?
JB : Non, j'ai envisagé le cinéma de nombreuses manières mais jamais vraiment sous cet angle. C'était plutôt une belle surprise! Dimitri en revanche a toujours eu une réelle attirance pour les musiques de films. Au final, tout le monde s'y retrouve!
Vous avez un album de prévu ?
JB : On travaille dessus. Nous avons encore quelques titres à composer pour se donner plus d'options mais il y a déjà pas mal de matière. On a vraiment envie de s'appliquer maintenant que le film est sorti. C'est vraiment une démarche qui nous tient à cœur, ce groupe nous a offert de nouvelles perspectives et on a envie de tout explorer à fond.
Rassure-nous, tu es toujours le chanteur d'I love my neighbours ?
JB : Oui toujours. Dimitri joue également dans le groupe de rock Ed-Äke et nous avons tous les deux envie de préserver cette diversité dans nos activités. Nous sommes très fiers de nos parcours respectifs et nos deux groupes sont marqués par de belles histoires d'amitiés. Tout ça nous a amené jusqu'à Ava et aujourd'hui nous avons envie de continuer à faire de la musique sous toutes ses formes.
Propos recueillis par email le 01/02/2011
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