mercredi 28 septembre 2011

Art Brut, La Maroquinerie, 27 septembre 2011.


Dans la foulée de leur excellent nouvel album, « Brilliant ! Tragic ! », une nouvelle fois produit par Black Francis, le quintet anglais Art Brut, et son humour ravageur, sont de retour dans la capitale en ce mardi soir. Cette bande de rigolos qui n’a rien trouvé de mieux pour commencer le show qu’une reprise instrumentale du « Paradise City » des Guns n’Roses. Cette petite touche humoristique passée, le groupe a donné une prestation électrique et déchaînée, sautant dans tous les sens, dans l’effrayante foulée du batteur Mikey Breyer qui a l’habitude de jouer debout. Quant au guitariste Jasper Future, il se tient debout sur le devant de la scène aussi stoïque que pouvait l’être en son temps, Carlos l’ancien bassiste d’Interpol avant de s’exciter à son tour. Le show nous a également permis de prendre des nouvelles du petit frère du chanteur Eddie Argos (cf la chanson « My little brother » extraite du premier album) qui n’a plus 22 years old, qui n’est plus « out of control », qui est devenu professeur et a désormais un emprunt à rembourser. Comme le dit Eddie « ce n’est pas lui qui inquiète mes parents ». Un excellent concert mais un peu monotone à la longue en partie à cause de la voix d’Eddie Argos qui ne chante pas vraiment mais ressemble plus à un comique débitant ses blagues alors que le groupe balance un gros rock derrière. Art Brut reste néanmoins l’un des meilleurs groupes anglais apparus ces dernières années…

www.artbrut.org.uk

La Mauvaise Voie

Retrouvez Laura des Barettes dans "La mauvaise voie", une toute nouvelle comédie musicale, les vendredi, samedi et dimanche à 19h30 au théâtre Pixel. Jusqu'au 30 octobre.
Théâtre Pixel
18, rue Championnet - 75018 Paris (réservation : 01 42 54 00 92)
www.theatrepixel.com
Tarif Plein : 15 € / Tarif Réduit : 10 €

Concert Ginkgoa

Caravelle et My Head is a Jukebox ont le plaisir de vous inviter au concert de Ginkgoa le 4 octobre prochain au divan du monde. 4 invitations pour deux personnes sont à gagner. Pour participer rien de plus simple envoyez vos noms par mail à l'adresse suivante myheadisajukebox@gmail.com (précisez bien dans l'objet concert Ginkgoa) et les quatre plus rapides empocheront la mise. Les invitations seront à retirer directement sur place...

lundi 26 septembre 2011

Hooka Hey : « Little Things »


Découvert l’an dernier sur la scène de Bobino, le trio Hooka Hey est de retour avec un nouvel EP de trois titres annonciateur de son futur deuxième album. Un deuxième album qui s’annonce particulièrement excitant, Hooka Hey prenant son inspiration à la source des années 60/70 aussi bien dans le gros son de Led Zeppelin, « Hush Me » et ses guitares toutes en fusion, que dans l’attaque frontale punk héritée des Stooges, « Bad Mama », ou bien encore dans le folk, le morceau titre « Little Things ». Porté par une voix profonde et gutturale, Hooka Hey revisite ainsi tout un patrimoine musicale, dont les origines se trouvent plutôt outre-Atlantique, avec passion et intensité. A vérifier toutefois sur la longueur d’un album.

www.hookaheymusic.com

www.myspace.com/hookaheyspace

Les Barettes au Scop'Club

dimanche 25 septembre 2011

Ornette : « Crazy »


Après des années passées derrière le clavier des autres (Arthur H, Peter Van Poehl, ou Alain Bashung), la pianiste Ornette assume son destin en publiant son premier album en solo. Cette dernière suit une voie originale entre pop et jazz. Le disque à la fois joyeux, l’euphorique premier single « Crazy », et sombre, « There’s a man », feutré mais avec un aspect un peu « sale » hérité du rock. Coloré à l’image de sa pochette, voici un album rempli de jolies mélodies, de refrains accrocheurs et une bonne dose de groove à l’intérieur (le funky « Yes i do »). Cocktail qui va à merveille au timbre de voix léger et aérien d’Ornette. Une sortie un peu à contretemps toutefois, 8 semaines plus tôt on tenait là le disque de notre été. Il ne tient qu’à vous de l’écouter pour retrouver un peu de cette douceur estivale.

www.ornettemusic.com

www.myspace.com/ornettemusic

samedi 24 septembre 2011

Ablaye Ndiaye Thiossane Interview

28 juillet 2011, alors que le soleil fait une timide apparition, entre deux averses, en fin d’après-midi, nous nous dirigeons vers l’hôtel Eldorado où nous retrouvons Ablaye Ndiaye Thiossane. Charmant hôtel vintage, boiseries et photos de jazzmen en noir et blanc, l’endroit dégage un charme suranné qui convient parfaitement à notre interlocuteur du jour qui chante depuis les années 50. Calmement installé dans un petit local au bout d’une cour pavée et ombragée, ce dernier est plongé en pleine lecture d’un magazine des années 60 à notre arrivée…

C’est un vieux magazine que tu es en train de feuilleter…

Ablaye Ndiaye Thiossane : Je l’ai trouvé ici. Je regardais les musiciens, James Brown…

Et tu les aimes ces musiciens ?

ANT : Oh oui, Chuck Berry…

Tu sors ton premier album à 70 ans et tu fais tes premières interviews en France, c’est une drôle d’aventure tout ça…

ANT : Oh oui. Je suis très content d’être ici. J’ai tout fait dans ma vie, mais c’est aujourd’hui que Dieu m’a emmené ici en France pour sortir mon premier album. Je suis très heureux.

Tu es également dramaturge et plasticien. Qu’est-ce qui te plait le plus, créer tout seul dans l’intimité ou rencontrer le public ?

ANT : Ce qui me plait dans l’histoire de l’art, c’est la musique. Mais j’aime aussi la peinture. La musique c’est bien mais tant qu’on n’a pas sorti un album, c’est mal.

Mal ?

ANT : Oui par ce que tu n’auras pas d’argent pour nourrir tes enfants, pour la maison. La peinture, je peux faire un tableau et le vendre pour régler mes problèmes. Mais la musique... Je suis content d’avoir fait un album.

Tu es influencé par le jazz, la chanson française, les rythmes afro-cubains. A ton avis, la musique c’est un grand voyage ?

ANT : Tout à fait, c’est le voyage qui m’a emmené jusqu’ici ! Et je suis très content. Au commencement je chantais des airs traditionnels de mon pays (le Sénégal, NDLR). Mais j’écoutais aussi de la musique cubaine. J’aime le jazz, les chansons françaises. C’est ce qui m’a vraiment aidé à devenir chanteur.

J’ai lu dans ta biographie que tu avais découvert Tino Rossi, Duke Ellington et Harry Belafonte en écoutant la radio. Que ressentais-tu en écoutant la radio petit ? La radio représentait quoi pour toi ?

ANT : J’étais très jeune. Pour moi Tino Rossi c’était le meilleur chanteur du monde ! Je l’écoutais tout petit. C’a ma beaucoup encouragé. C’est là que j’ai commencé à chanter. Après j’écoutais ma mère qui me racontait les chansons traditionnelles. Les musiques arabes, hindoues, cubaines, j’ai connu tout ça grâce aux affiches de cinéma. Je copiais les affiches. J’ai pris les noms des acteurs, du réalisateur, du producteur… C’est comme ça que j’ai appris à écrire. Et c’est à cause de ça que je suis devenu chanteur. Et je suis très content.

Et tu es très souvent content dans la vie alors ?

ANT : Ah oui, oui. La vie je suis très content (rires) !

Et la radio alors, elle te faisait rêver ?

ANT (il opine) : La radio c’est bien. C’est comme quelqu’un avec un pot de fleurs qui arrose pour que les fleurs grandissent. Pour moi les journalistes de la radio « arrosent » la musique. C’est grâce à eux que les artistes deviennent célèbres.

Duke Ellington voulait jouer avec toi ?

ANT (il s’emballe) : Oui, oui. Mais j’étais très jeune, je ne connaissais pas Duke Ellington. A l’époque j’étais en pleine préparation d’un festival dans la banlieue de Dakar. On avait eu un budget du gouvernement, des radios, des haut-parleurs pour animer le festival. Et Duke Ellington voulait que chante avec lui à la Cathédrale de Dakar, mais j’étais très jeune, je me suis dit tant pis je vais aller animer le festival à la place. Après les festivités j’ai écouté les disques de Duke Ellington, j’ai vu son nom à la télévision et là j’ai pensé : « j’ai fait une grande erreur » (sourire)…

C’est un regret ?

ANT : Oui, oui, oui… Si je pouvais recommencer, là je travaille avec lui tout de suite ! Ca me pourrait me donner un très grand succès. Mais c’est Dieu qui l’a voulu comme ça. Il était venu à Dakar avec beaucoup de stars.

Sur le disque il y a cinq générations différentes de chanteurs qui sont représentées. Est-ce que tu en es fier ?

ANT : Oui beaucoup sont venus. Beaucoup de chanteurs n’ont pas eu la chance d’être soutenu comme ça.

Tu as commencé à chanter en 1952. Tu te souviens de cette époque ?

ANT : C’était bien à l’époque. Avant l’indépendance j’écoutais beaucoup Tino Rossi, Luis Mariano, Fernandel. Et Charles Aznavour. Très grand chanteur, j’aime ses chansons. Il est bien ! Il y a beaucoup de français à l’époque qui chantaient bien. J’ai oublié leurs noms, mais j’aimais les chansons. Vers 1952, 1953 j’ai vu le premier film d’Eddie Constantine avec Johnny Hallyday qui était jeune, très jeune. J’aimais les chansons et je me suis dit ça un jour je veux devenir un chanteur comme eux. Charles Aznavour je l’ai écouté à Dakar, au théâtre national. Johnny aussi est venu. Il y avait beaucoup de monde, c’était bien. Il chante bien lui aussi ! Yves Montand, Jacques Brel, c’est des gens que j’écoutais toujours tout le temps. J’aime aussi les chanteurs brésiliens, les films rock n’roll avec Bill Haley et Chuck Berry. J’ai aussi vu les Beatles à l’époque.

Les Beatles !!!

ANT : Les Beatles et moi on est devenu célèbres la même année : 1964 ! Moi aussi je suis devenu célèbre en 1964, mais au Sénégal ! A l’école des arts, j’avais crée un petit orchestre, tout le monde au Sénégal écoutait mes chansons. Mais je n’avais la chance de pouvoir faire un album à l’époque. De 1964 à maintenant. Et c’est maintenant que Dieu veut que je sorte un album.

Et comment ça c’est décidé, un premier disque après toutes ces années ?

ANT : Je crois que c’est Dieu lui-même qui a programmé les choses comme ça. Ca faisait longtemps que je devais sortir un album. Aujourd’hui est le jour que Dieu a choisi pour que je fasse un album dans ma vie. Et je pourrais peut-être un faire un deuxième après. Je suis très satisfait de l’équipe qui a été réunie pour encourager le disque. J’en suis très heureux.

Tu mentionnes beaucoup Dieu dans tes réponses. Tu es très croyant ?

ANT : Oui. Par ce que tout ça c’est Dieu, c’est grâce à lui. Moi je remercie toujours Dieu, mon père et ma mère. Je remercie aussi tous les gens qui m’ont aidé pour que je puisse être un vrai artiste.

Comment as-tu rencontré Ibrahima Sylla, Alain Josse et Medoune Diallo, du groupe Africando, qui ont beaucoup aidé ton projet ?

ANT : Au début je ne connaissais qu’Ibrahima Silla. C’est Medoune Diallo qui a parlé de moi à Ibrahima et à Alain Josse (qui ont produit le disque, ndlr). Ils écoutaient mes chansons depuis 1954 alors qu’ils étaient encore enfants. Le morceau avec Medoune Diallo c’est celui ou il y a beaucoup de chanteurs.

Quel genre de chanteur tu voudrais être ?

ANT : Je chante et après Dieu décide. Tino Rossi, j’aime tellement ses chansons. Des chanteurs j’en entends beaucoup, mais un gars comme Tino…

Et comment tu vois l’avenir ?

ANT : Il n’y a que Dieu qui sache mais je crois que cela va marcher…

Alors que l’on prend congé Ablaye replonge dans la lecture de son magazine pop vintage. Son regard s’arrête alors sur un portrait de Françoise Hardy : « elle aussi elle chantait bien »…

Propos recueillis le 28 juillet 2011.

www.myspace.com/thiossaneablaye

jeudi 22 septembre 2011

Boogers : « More Better »


Touche à tout boulimique, c’est avec une célérité peu commune par les temps qui courent que Boogers sort son nouvel effort, le deuxième, 15 mois environ après le premier (Chronique ici). Multi instrumentiste, bidouilleur pratiquant l’art du collage sonore et de la programmation avec un génie consommé, Boogers est une nouvelle fois l’unique musicien crédité sur l’album. Faisant fi des conventions, Boogers s’amuse avec ses propres compositions les entraînant sur des chemins toujours inattendus, piochant avec bonheur dans la pop (« Fishing with daddy »), se frottant à des guitares rock ou des claviers électro vintage (« How do you feel now »). Et quand cela marche, ce qui est assez souvent le cas, cela donne des petits chefs d’œuvres addictifs genre « Broke my bones » ou « We don’t want you ». Au final « More Better » porte son titre à merveille, l’artiste ayant réussi à juguler sa fougue toujours aussi foutraque, c’est pour cela qu’on l’aime, mais obtenant cette fois un résultat plus maîtrisé. Bien plus qu’un « Beck à la française » ou un « Rémy Bricka 2.0 » (expressions extraites de la biographie du bonhomme) Boogers est surtout l’artiste propre à décomplexer une scène rock encore trop souvent cornaquée par le fantôme de Noir Désir. Dans un monde parfait, ce type là déclencherait des vocations…

En concert le 23 septembre 2011 à la Flèche d’or (Soirée inrocks indie club) et le 1er novembre à l’Olympia (1ère partie de Stupeflip).

www.myspace.com/musicboogers

mercredi 21 septembre 2011

Someone Still Loves You Boris Yeltsin : "Tape Club"

Rise to Remain : « City of Vultures »


Tout jeune quintet britannique, Rise to Remain rassemble tous les clichés du métal actuel tant au niveau rythmique que guitaristique ou vocal. Pourtant à y écouter de plus près, Rise to Remain possède de nombreux atouts afin de sortir du lot. Au niveau du songwriting tout d’abord, si Rise to Remain aligne, dans un premier temps, les clichés c’est pour mieux les dépasser ensuite. Sans vouloir utiliser le mot « pop », bien trop galvaudé par les temps qui courent, les compositions de Rise to remain possèdent ce petit plus, des hooks et un sens de l’ampleur sonore pas forcément commun dans le métal actuel qui culminent avec l’intro tout en arpèges délicats de « Talking in whispers ». Dans le même ordre d’idée, les chansons de ce premier effort ménagent de nombreuses alternances entre passages mélodiques et franches attaques bruitistes. Dichotomie que l’on retrouve également au niveau de la voix, fascinant chanteur que cet Austin Dickinson, qui passe d’un registre guttural à des passages plus « chantés ». Emmaillés de nombreux soli, pas manchot leur guitariste Ben Tovey, ce disque nous prouve une fois de plus que le métal est avant une affaire de dextérité musicale. Conseillé à tous les amateurs de gros son à la recherche d’un peu d’originalité.

www.risetoremian.com

En concert le 28 novembre 2011 à l’Olympia de Paris.

lundi 19 septembre 2011

Blues sur Seine 2011

La billetterie pour cette nouvelle édition du festival blues sur Seine ouvrira le 26 septembre prochain. Le festival se tiendra du 4 au 19 novembre 2011 dans 27 communes des Yvelines (78). Quelques 50 concerts sont au programme avec quelques grands noms (Charles Bradley, Betty LaVette, Tony Joe White...) et des jeunes pousses prometteuses (Alice Russell, Ndidi O, Charles Pasi, Asaf Avidan).

En plus des concerts, séances de cinéma, master classe, conférence, exposition et spectacles familiaux sont également au programme.

Plus d'information sur le lien suivant :

Ooh la L.A.

If you are lucky enough to be in Los Angeles right now, be sure to check out the french music festival in El Rey Theatre.

dimanche 18 septembre 2011

Festival de Marne 2011


Du 1er au 16 octobre se tiendra la 25ème édition du Festival de Marne. Environ 80 artistes se produiront dans différentes villes du département, parmi lesquels citons entre autres :

Sanseverino, Thomas Fersen, Mesparrow, l'Orchestre National de Barbès, Hushpuppies, Deportivo, Kanka, Lise, Fatal Picards, Alain Chamfort, Florent Marchet, Charlelie, Jerome Van den Hole, Les Ogres de Barback, Bertrand Belin, L, June & Lula, Madjo, Brigitte, BatpointG, The Tatianas, Anne Sylvestre, Thomas Dutronc, Juliette, Flox, Namassa Dioubaté...

A noter également la soirée d'ouverture en forme d'hommage à Allain leprest, avec la présence de Loic Lantoine, La Rue Ketanou, Melissmell, Véronique Pestel, Enzo Enzo, Romain Didier, Jehan.

vendredi 16 septembre 2011

The Narcoleptic Dancers : « Never Sleep »


Un demi-frère et une demi-sœur, ayant grandi séparément dans deux pays différents et qui finalement se découvrent une passion commune pour la musique lors de l’enterrement de leur père… Cette histoire incroyable et émouvante, c’est celle de Melody Van Kappers et Anton Louis Jr, aka le duo franco-néerlandais The Narcoleptic Dancers, les enfants de Johnny Van Kappers, footballeur professionnel hollandais des années 70. Est-ce pour imaginer ce qu’aurait pu être leur enfance commune que la musique du duo familial dégage une douce candeur qui nous ramène invariablement à nos jeunes années ? Evoluant sur un matelas entre pop et folk avec une légère petite touche rock et électro, le premier album du duo, « Never Sleep », est frais et mélodique porté par la voix diaphane et aérienne de Melody. Délicat comme le soleil d’automne, c’est en tout cas notre coup de cœur de la saison…

www.myspace.com/narcolepticdancersband