dimanche 31 mai 2009

Eric Bibb Quartet, Le Cabaret Sauvage, 27 mai 2009.


C’est dans la superbe salle du Cabaret Sauvage, un chapiteau en bois près du Canal Saint-Martin, que l’on a retrouvé le non moins superbe bluesman Eric Bibb. Un petit mot pour commencer sur l’endroit, la salle est ronde et en bois les murs sont recouvert de velours rouge et de petits miroirs, plus qu’un simple salle, le Cabaret Sauvage est un véritable écrin dans lequel la musique brille de mille feux. Et l’endroit semble tout indiqué pour le bluesman Eric Bibb. Le concert commence avec une première partie acoustique ou Eric est seul à la guitare, ses arpèges sont tout simplement beau et se marient à merveille avec sa voix de gorge, grave et suave. Eric Bibb respire l’amour de la musique, sa joie d’être sur scène, ce moment de partage avec le public et le bonheur d’échanger avec d’autres musiciens venus lui prêter main forte. C’est alors que le Quartet d’Eric Bibb font leur entrée en scène, l’excellent batteur Larry Crockett « the one and only », Trevor Hutchinson à la contrebasse et le guitariste, véritable assassin silencieux, Staffan Astner. Le concert prend alors une autre dimension, moins feutré et nettement plus entraînant. Le guitariste, l’air de rien, cisaille l’air de sa telecaster avec ses phrases courtes et incisives. Le batteur Larry Crockett bat la mesure avec classe et la contrebasse solidifie l’ensemble. Eric, lui, assure la rythmique à la guitare folk. Tout le monde semble prendre son pied et Eric réclame toujours plus d’applaudissements et de chaleur du public et le remercie à sa manière en reprenant la coda après une première slave d’applaudissements. Et lorsque le concert s’achève, le groupe est vidé d’avoir donné tant et plus et nous on repart avec le sentiment d’avoir assisté à un spectacle rare. Un concert d’Eric Bibb est toujours un moment assez intense d’un point de vue émotionnel.
www.ericbibb.com
www.myspace.com/ericbibb


mercredi 20 mai 2009

Ben Kweller, La Cigale, 18 mai 2009.


Alors voilà, c’est comme ça et c’est parfois dur, mais il faut bien l’admettre trop de choix tue le choix. En l’espèce, le noctambule mélomane, parfois oiseau de nuit insomniaque est bien embêté et regrette surtout de ne pas pouvoir de dédoubler…

Bref, alors que l’on patiente gentiment, pendant que le ciel s’assombrit, attendant que La Cigale ouvre ses portes, on peut entendre, par une porte heureusement restée ouverte, Gossip en plein soundcheck avant leur prestation à la Boule Noire, la salle voisine de La Cigale, sise boulevard Rochechouart, où se produit pour sa part Ben Kweller. Sans oublier le magnifique Dan Auerbach qui fait ses débuts en solo ce soir même au Trabendo. Voilà, c’est ce que l’on disait pour commencer, trop de choix tue le choix…

Et d’ailleurs, cela se sent à l’intérieur même de La Cigale, loin d’être complète, au point que le balcon a purement et simplement été fermé ! Ben Kweller se produit donc dans une demi salle même pas complète. Probablement que son brutal changement d’orientation musicale vers la Country, qui n’a ni bonne presse ni public en Europe, doit jouer. Même si l’album, très roots, est excellent. C’est bien dommage. Car son talent de songwriter et sa sympathie naturelle envers son public, elle n’a pas bougé d’un iota.

De Rhesus à Pierre Guimard, on se souvient que Ben Kweller fait souvent appel aux jeunes talents vernaculaires pour ses premières parties. Le concert de ce soir ne fait pas exception à la règle avec le folk prometteur de Jill is Lucky qui ouvre la partie. Ben Kweller ne s’est pas contenté de changer de style, il a également réarrangé son répertoire. Nouveau groupe, avec basse/batterie/dobro ou pedal-steel guitar. Et Ben Kweller entre piano et guitare acoustique. Car ce coup-ci sa SG n’est pas sortie de son étui. « Sundress » notamment est assez différente et plus lente que l’originale. Notons également une version échevelée de la géniale « Sawdust man » ou le groupe part en roue libre et termine par une jam d’enfer. « Thirteen », de loin son titre le plus personnel, est toujours aussi émouvante, le piano donne des frissons le long de l’échine avant que l’harmonica ne déchire l’air dans un cri d’amour. Ben Kweller nous a prévenu il s’agit très probablement de sa dernière visite avant le prochain album, il ne faut donc pas s’attendre à le revoir avant de longs mois qui peuvent très bien se transformer en années. Et il me manque déjà…
www.myspace.com/benkweller



mardi 19 mai 2009

Eli « Paperboy » Reed & The True Loves + The Right Ons, Le Trabendo, 11 mai 2009.


Autant le dire tout de go, cette soirée fut l’une des plus belles depuis longtemps. Souvent il y a toujours un petit déséquilibre entre la première partie et la vedette de la soirée. Et là pour la première fois on a eu un plateau à la fois équilibré et complémentaire agrémenté d’une authentique découverte en la personne des Right Ons, le groupe passé en première partie. Ils pratiquent un excellent mélange entre blues et gros rock n’roll teinté 70s avec ce qu’il faut de groove grâce à un orgue et un harmonica ravageur. Et ceci sans parler du jeu de scène expansif bien servi en sauts de cabri. C’est de la party musique, parfait pour faire la fête. Le chanteur ne s’en prive d’ailleurs pas en faisant le tour de la fosse son tambourin à la main. Et puis, un groupe qui fait la fête comme si 1973 commençait demain ne peut pas être foncièrement mauvais. Ce fut court mais intense et parfait pour se mettre dans l’ambiance avant ce qui suit. Notre ami Eli n’est pas le dernier à profiter du show et vient sur scène encourager ses potes avec quelques membres de son groupe.

On s’installe donc tranquillement dans les premiers rangs afin de fêter comme il se doit le retour d’Eli « Paperboy » que l’on avait quitté en novembre dernier. Une nouvelle tête, le trompettiste looké comme le Stevie Wonder des années 80, ray ban à monture blanche, baskets montantes et fines dread locks. Le monstrueux batteur Jerrell Clopton, originaire de l’Alabama, est bien là. Une baraque ce type capable d’une force de frappe inouïe, au point de casser une baguette, c’est dire si ça bûcheronne, tout en étant plein de groove et de feeling et en respectant à la lettre le swing ternaire typiquement soul. Une qualité rare. Le guitariste est rigolo affublé d’un casque de protection auditive semblable à ceux portés dans les aéroports. Au rayon des nouveautés on a pu entendre Eli à l’harmonica dont il joue « quand il ne peut ni dire ni chanter certaines choses ». On a également pu le voir seul à la guitare le temps d’un court intermède en solo dans un registre entre blues, country et rock n’roll étrange mais finalement exceptionnel. Les True Loves ont également eu le droit à un morceau instrumental permettant de constater qu’ils sont une diabolique machine à groover. Quelques choristes féminines à la Voix Noire sont également en renfort sur certains titres et c’est vrai qu’elles sont plus jolies que les deux « motherfuckers » à savoir le guitariste et le bassiste, pas très heureux pour le coup. Eli a profité de la soirée pour roder sur scène quelques nouveaux titres en vue d’un futur opus (qui s’annonce plutôt bien) dont l’enregistrement commence dès la fin de la tournée. Autant dire demain puisque ce concert au Trabendo marque la fin de leur tournée européenne. Et oui c’est déjà fini. Enfin pas tout à fait puisque pour les rappels les Right Ons, équipés de maracas et de tambourins viennent prêter main forte aux True Loves, histoire de fêter dignement la fin (provisoire) de l’histoire. Et ils sont tous là bien décidés à faire la fête, cela ressemble un peu à la dernière soirée des vacances. Les deux frères des Right Ons se lance dans un concours de passes/jonglage avec les maracas en guise de balles sous les yeux du claviériste hilare qui immortalise la scène avec son caméscope. Les deux groupes sont visiblement soudés au point que lorsqu’un des guitaristes casse une corde, c’est le guitariste de l’autre groupe qui vient généreusement prêter sa guitare. Bel exemple de solidarité entre groupes. Eli exhibe alors comme un trophée et avec fierté la corde de guitare brisée, c’est dire à quel point cela joue dur… C’est déjà la fin mais espérons le revoir rapidement…
www.elipaperboyreed.com
www.myspace.com/elipaperboyreed
www.therightons.com
www.myspace.com/therightons








mardi 12 mai 2009

The Bishops, le divan du monde, 9 mai 2009.


Dans la foulée de leur nouvel excellent album, « For now », le trio anglais les Bishops sont venus nous rendre visite ce week-end, dans la superbe salle du divan du monde, pas loin d’être complète pour l’occasion. Quelques problèmes de son, au niveau de la guitare notamment, étonnamment basse, empêchent le groupe de donner sa pleine mesure. Ceci étant ces petits tracas réglés, ça envoie ! Une fois la machine lancée, c’est parti et pour de bon, les titres s’enchaînent sans temps morts lançants de grandes séquences. Le batteur n’est certes pas le plus flashy mais il est régulier comme un métronome. A l’instar de Pete, excellent bassiste, à eux deux, la rythmique du groupe est redoutable et c’est de là que vient la puissance scénique du trio. La particularité des Bishops c’est que le guitariste et le bassiste sont frères jumeaux. Jumeaux certes mais des caractères affirmés et différents. Alors que Mike Bishop, le guitariste est plutôt expansif et n’a de cesse de faire le guignol et le show sur le devant de la scène, Pete Bishop, le bassiste, plus réservé, multiplie les regards inquiets vers la mezzanine. Donc Mike le chanteur/guitariste est le plus expansif et lance de grands gestes en direction de la foule pour réclamer des encouragements et attiser la chaleur du public. Il balance le manche de sa guitare vers la fosse donnant ainsi une sorte de bénédiction électrique aux fans. Vers la fin du show, Pete se déride enfin et se lance dans des chorégraphies calquées sur celles de son frère, ils ne sont pas jumeaux pour rien, eux ! Et tout ce petit monde de sauter en l’air et de se cogner les épaules. Ils sont très expansifs et tout cela dégage une fraîcheur et une joie de vivre bienvenue. Et pour finir saluons les efforts de Mike Bishop pour s’exprimer en français : « à la basse, my jumeau, Peter Bishop ». Excellent groupe, l’un des plus cool à l’heure actuelle en Angleterre.
http://www.thebishopsband.com/


samedi 9 mai 2009

Franz Ferdinand : « Tonight »


Pour leur troisième album, les écossais de Franz Ferdinand ont changé de son. Certes le changement n’est pas fondamental, mais, en s’éloignant (un peu) des guitares pour donner un peu plus d’importance aux synthés (notamment sur le titre « Twilight Omens »), le groupe produit son album le moins rock. Pas question cependant pour les membres de Franz Ferdinand, d’abandonner leur côté « dance ». Les titres oscillent entre funk et disco, sur des beats plus où moins robotiques, avec de temps en temps une petite guitare rock (écoutez « Bite Hard ») pour faire plaisir à tout le monde. La formule ramassée sur une quarantaine de minutes donne un opus relativement compact où les moments d’euphorie sont légions (les trois premiers titres notamment). Le titre « send him away » ouvre quant à lui, une brèche originale et plutôt expérimentale ponctuée de nombreuses ruptures rythmiques dans une ambiance feutrée qui finit par se décanter. On touche la limite par contre avec « Twilight Omens » qui est le morceau où la formule, un peu trop indigeste, fonctionne le moins. Un bon album, sans plus car on finit un peu par se lasser au fil de l’écoute, servie avec une drôle de pochette en hommage aux photos des scènes de crimes du photographe Weegee.



vendredi 8 mai 2009

Dark was the night


Dark was the night est la nouvelle compilation de chez Red Hot destinée à rapporter des fonds à la lutte contre le SIDA. Et autant le dire tout de suite, c’est le genre de disque impossible à chroniquer, un véritable cauchemar. L’enjeu, tellement important, occulte tout le reste. Comme si l’objectif, aussi noble soit-il, annihilait de fait toute ambition artistique. Il est pourtant important de chroniquer ces disques, car au bout de la démarche, il y a un produit culturel, destiné à être acheté. Et si le disque n’est pas bon, autant envoyer un chèque à l’association de son choix. L’à priori est en l’espèce plutôt favorable, les compilations Red Hot étant généralement d’excellente tenue.

Ceci étant posé, qu’en est-il du double cd « Dark was the night » ? Conçue sous la houlette des frères Aaron et Bryce Dessner, par ailleurs membres du groupe The National ici présent, ce nouveau disque ne fait pas exception à la règle. On pourrait même se laisser aller à dire, sans exagérer, que le résultat est au-delà de toutes les espérances. Le gros tour de force a été de constituer un univers sonore cohérent malgré la diversité des styles représentés du folk feutré à l’électro douce en passant par le rock indépendant lo-fi ouateux. Le track-listing est calme, reposé et sied particulièrement bien à une écoute nocturne, ce qui est mon cas alors que je suis en train d’écrire ces lignes. Le menu est particulièrement copieux, 31 titres et autant de groupes représentés soit plus de deux heures de musique inédite. Aussi, toute tentative d’inventaire serait pour le moins laborieuse. Je me permettrait simplement de dire que la pépite du disque est à mon avis la reprise du « Feelin good » de Nina Simone par My Brightest Diamond. La version de ce classique, pourtant archi-entendu, est exceptionnelle et d’une beauté à se damner, la voix en particulier regorge d’émotions. Dark was the night permet aussi d’avoir des nouvelles de quelques groupes dont on n’entend plus trop parler ces temps-ci : Arcade Fire, les géniaux Spoon, ma Sharon Jones chérie, qui à défaut de publier un nouvel opus multiplie les collaborations et apparitions diverses, les vétérans de Yo La Tengo. Les réussites sont nombreuses, Antony chante merveilleusement bien, comme à son habitude. Le fantôme de Nick Drake se ballade un peu partout sur ce double album, en particulier sur « Cello Song » ici remixée par The Books et José Gonzalez. Le titre instrumental du Kronos Quartet est pour le moins intriguant. My Morning Jacket, Cat Power, Stuart Murdoch, c’est un véritable casting de rêve qui a été ici assemblé, et pour une fois c’est un gage de qualité continue d’un bout à l’autre de ce double album.
http://www.redhot.com/
http://www.4ad.com/

mercredi 6 mai 2009

The Bamboos : « Side-Stepper »


Nouvel album pour les australiens The Bamboos, et si le coup de bambou est un peu moins puissant ce coup-ci, il ne faut certainement pas en déduire que le groupe subi un léger coup de mou pour le coup !!!! Bon tout ceci fait beaucoup de « ou » et de « coup» pour finalement dire que si ce nouvel opus, intitulé « Side-Stepper », est moins funky que « Rawville », le disque précédent, il est en revanche beaucoup plus soul. Enfin je dis ça, mais chassez le naturel et il revient au galop, écoutez « Funky Buttercup » et vous aurez ce qu’il se fait de mieux actuellement (ou presque) dans le genre imitation des Meters. Toujours instrumentaux, les Bamboos font cette fois appel aux vocalistes Kylie Auldist (déjà présente sur le disque précédent), Megan Washington, Paul MacInnes et au rappeur Ty. Tendresse, émotion et peut-être une pointe de mélancolie sont les ingrédients de base de cette nouvelle livrée. Mais les apparences sont trompeuses car les Bamboos sont toujours aussi irrésistibles quand ils se décident à lâcher la bride : « Funky Buttercup », le morceau titre « The side-stepper », « One man entourage » et la plus moderne « Can’t Help myself » sont autant de funk puissants. La guitare est solide, les fondations rythmiques sont imparables (Yuri Pavlinov est excellent aux baguettes), les cuivres seyants déchirent l’air et l’orgue nous laisse rêveur. Le tout, de la pochette au son, baigne une fois de plus dans une délicieuse ambiance sixties, vintage à souhait. Rétro, me direz-vous, certes, mais ils gardent les oreilles ouvertes sur les sons d’aujourd’hui, comme en témoigne leur reprise des Kings of Leon. Petit regret, quand même, l’album est sorti en catimini fin 2008, le groupe mérite mille fois mieux ! Et puis tant qu’on y est, ça serait bien de les voir enfin en concert dans notre hémisphère...
http://www.thebamboos.com/
www.myspace.com/thebamboos


The Bamboos : « King of the rodeo » (Kings of Leon cover)


lundi 4 mai 2009

The Bishops : « For Now »


« For Now » marque le retour du trio anglais The Bishops, deux ans après un premier album éponyme remarqué et remarquable. Le groupe est toujours mené par les deux frères jumeaux Mike (guitare et voix) et Peter (basse) Bishop, accompagné du batteur Chris Mc Conville. Musicalement, The Bishops lorgnent toujours vers le mouvement mod, les Who et surtout, trio oblige, The Jam. D’emblée l’album sonne moins sauvage et échevelé que son prédécesseur. L’oreille ne peut s’empêcher de noter quelques nouveautés dans les arrangements un peu plus modernes, plus policés. Mais toujours aussi efficaces les Bishops quand ils décident d’envoyer les watts et les potentiomètres dans le rouge. Leurs compositions prennent alors des allures de mini hymnes rock, refrains mémorables et riffs de guitares inoubliables, taillés pour la scène et qui vont faire des ravages en concert (j’aurai très bientôt la chance de pouvoir vous confirmer tout cela). Autre nouveauté chez ce groupe surtout connu pour son potentiel électrique, leurs nouvelles chansons se teintent parfois d’acoustique et m’évoquent instantanément des images de western et de cow-boys ce qui élargit de beaucoup leur horizon. « For Now », voilà et c’est tout pour l’instant, mais c’est déjà énorme.
http://www.thebishopsband.com/
www.myspace.com/thebishopsuk


vendredi 1 mai 2009

Alice Russell, Le Bataclan, 27 avril 2009




C’est une Alice Russell resplendissante qui est venue nous rendre une petite visite cette semaine. A peine arrivée sur scène, elle exhibe ses talons et ses cheveux : bien coiffée, belles chaussures, tout va bien !!! Elle est donc là, au milieu de la scène, entourée de son groupe tout de blanc vêtu des pieds à la tête (même les chaussures !!). Ils sont huit, en sus d’Alice, guitare, basse, batterie, clavier, violon et trois cuivres. Ce fut un moment très convivial, ou le plaisir de jouer de la musique fut prédominant. Particulièrement chez Alice qui n’a de cesse de sourire et à cette petite lueur au fond des yeux. En sus de leurs qualités musicales propres, ce qui est déjà énorme, le groupe fait le show (ah cette séquence de sprint immobile…) et tout le monde danse (même Alice qui est en talons aiguilles), sans qu’il n’y ait vraiment de chorégraphie étudiée, bref c’est le bordel, mais c’est sympa. Musicalement la petite originalité vient de la présence du violon qui ajoute un aspect manouche/tzigane aux tonalités soul de l’ensemble. C’est à la fois intéressant, exotique et surprenant. Surfant sur l’aspect rétro de son dernier et excellent album « Pot of gold », Alice a livrée d’enthousiasmante versions live de « Two Steps », « living the life of a dreamer », « got the hunger », « Turn and run ». Mais mes préférées ont été « Lights went out » à la fois jazzy et manouche et « Let us be loving » avec un tour de force du clavier tout en contre-temps. Sur certains autres titres, le groove se fait futuriste… Grande princesse, et très généreuse avec le public, Alice Russell est revenue par deux fois sur scène pour les rappels. Et a reçu une généreuse ovation après le concert quand elle est venue signer les disques au stand. Une fille bien, cette Alice…
http://www.alicerussell.com/